Ah, ChatGPT. Ce drôle d’assistant qui, depuis son coin de code, nous fait croire qu’il sait tout. On pourrait penser qu’il y a de la magie derrière ce flot incessant de mots et d’idées, mais spoiler : c’est juste de l’informatique. Alors, comment ça marche vraiment, et pourquoi ça pourrait te filer des sueurs froides à 2 heures du matin ? Accroche-toi, on va descendre dans la machine.


1. GPT : De la poudre aux yeux, version tech

Alors, GPT. Derrière ces trois lettres se cache le Generative Pre-trained Transformer. Ouais, un acronyme bien ronflant pour dire : « C’est un algorithme qui bouffe des tonnes de texte pour essayer de deviner ce que tu veux entendre ». Rien de très mystique là-dedans, juste du traitement du langage naturel.

1.1. Transformers : Les neurones artificiels, mais pas trop

Le Transformer est l’architecture qui fait tourner le bousin. Avant, on avait des RNN et des LSTM – des trucs compliqués qui pataugeaient dès qu’ils devaient gérer de longues phrases. Les Transformers ont tout changé. Leur truc ? L’attention. Non, pas celle qu’on te demande en cours, mais une attention mécanique, qui fait que l’algorithme regarde chaque bout de phrase en même temps. Pas d’émotion, juste du calcul, tout ça pour mieux deviner la suite de ton texte.


2. Comment ça génère du texte ?

2.1. Pré-entraînement : Quand l’IA se gave de textes

Tout commence par une indigestion de contenu. Pour faire marcher ChatGPT, on lui balance des millions de phrases issues de l’Internet (ouais, le fameux). Des articles, des blogs, des forums de geeks… Le modèle ingurgite tout ça et apprend à relier les mots entre eux. Le but ? Essayer de prédire le mot suivant. Si tu lui dis : « Le soleil se lève à l’ », il devine que « est » est probablement la suite la plus logique. Bravo, champion !

Ensuite, à chaque erreur, le modèle ajuste ses milliers de milliards de paramètres (l’équivalent d’un lifting constant). Et à force de répéter ça des millions de fois, il devient pas trop mauvais pour deviner des suites de mots. Ce qui paraît un peu miraculeux, mais en fait c’est juste du code.

2.2. L’apprentissage par renforcement : Quand les humains passent derrière

Tu crois que c’est tout ? Non. Pour peaufiner la machine, on passe par une étape de renforcement. Des humains viennent donner des exemples de bonnes réponses, classer ce que sort le modèle, et ChatGPT fait ses devoirs en s’améliorant un peu plus. Le but ? Qu’il s’aligne un peu mieux sur ce qu’on attend de lui.


3. Mais pourquoi ça foire ?

3.1. Les biais : Merci Internet !

Le grand problème de ChatGPT, c’est qu’il est un peu trop influençable. Il a été entraîné sur les textes d’Internet, et devine quoi ? Internet est bourré de biais. Sexistes, racistes, stéréotypés… Tout y passe. Du coup, ChatGPT peut ressortir des réponses totalement biaisées, sans même s’en rendre compte. Par exemple, tu lui demandes quel est le profil idéal pour un métier, et là, sans pression, il te balance un truc rempli de clichés.

OpenAI fait des efforts pour réduire ce problème : filtrer certaines sources, ajuster avec des retours humains. Mais même avec ça, l’IA reste un produit de ce qu’elle a appris. Et son éducation n’est pas parfaite.

3.2. L’affabulation : L’art de l’invention

Le plus drôle ? ChatGPT a parfois une fâcheuse tendance à inventer des trucs. Si tu lui poses une question un peu tordue ou pointue, il peut partir dans une réponse qui semble logique… mais qui est totalement fausse. C’est comme ce pote qui, plutôt que d’avouer qu’il ne sait pas, invente des explications foireuses pour pas perdre la face.

Parce que, techniquement, ChatGPT ne comprend rien. Il génère des corrélations de mots. S’il sent que tu attends une justification à une idée fausse, il peut très bien te fournir des arguments qui ont l’air sérieux, mais qui sont du grand n’importe quoi.

3.3. Une mémoire de poisson rouge

Autre problème : la mémoire. ChatGPT n’a pas de mémoire à long terme. Il se souvient de ce que tu dis dans la conversation actuelle, mais dès que tu fermes la fenêtre, pfiou ! Plus rien. Impossible pour lui de se rappeler de ce que tu lui as raconté la veille. Donc, niveau suivi, on repassera.


4. Alors, ça vaut quoi ?

Bon, maintenant que je t’ai refroidi, soyons honnêtes. Malgré toutes ces limites, parfois, ChatGPT fait le taf. Tu lui demandes un article sur un sujet lambda, il te pond un truc qui tient la route. Tu as besoin d’idées pour un brainstorming rapide ? Il te balance des suggestions à la chaîne. Ce n’est pas infaillible, mais pour gagner du temps ou se sortir d’un blocage créatif, ça fonctionne souvent plutôt bien.


5. Et si c’était plus que ça ?

Et puis, viens la partie un peu plus dérangeante. Parce que pour certains, ChatGPT ne sera pas juste un assistant pour pondre des articles. Non. Certains vont peut-être commencer à lui parler comme à un psy. Il est toujours là, prêt à t’écouter, à te donner des réponses, même si elles sont parfois à côté de la plaque. Pire, tu pourrais commencer à lui demander conseil, à t’y attacher.

Parce qu’au fond, ChatGPT ne juge pas. Il te répond toujours avec cette froideur calculée, mais empathique dans le ton. Et à force, qui sait ? Peut-être qu’il deviendra ton confident, ton meilleur pote… voire ta conscience. Angoissant, non ?

Peut-être que ce n’est que de l’informatique, des chiffres et des algorithmes… Mais l’idée qu’un simple programme puisse devenir un miroir de tes pensées, un compagnon virtuel qui t’accompagne dans tes doutes et tes réflexions, c’est quelque chose qui te ferait presque réfléchir deux fois avant de cliquer sur « Nouveau chat ».

En somme, rien de magique. Mais peut-être un peu trop humain pour que ça soit totalement rassurant.

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